ODE A MON BEAUJ

ONLYWINE

Vin et Rap Francais

Samedi soir dernier à Lyon, j’ai fait découvrir mes vins à une vingtaine d’inconnus. Je suis monté sur une scène, sur la scène du Lavoir. Je marchais sur l’eau. Encore cette vision Christique.

A moi ceux qui n’y connaissent rien en vin.

Tout le monde était autour de moi, dans des transats! Si si! Des transats t’as bien lu! J’ai caraf’ mes vins dans des cafetières, parce que j’avais que ça sous la main. Et ça allait très bien! J’ai suivi les conseils de carafage de Sandrine ^^

Même si j’avais peur, j’ai vraiment kiffé monter sur cette scène et partager ma vision du truc. Ca m’a fait un bien fou. Déjà ça me remet en place concernant le vin,  parce que c’est un petit monde et pour plein de gens, le vin… Bah c’est pas vital! Donc faut rester humble.

Mes accords vin rap collaient bien. En tous cas j’avais une logique!

Concernant la littérature, j’aime la poésie. Mais j’y connais rien. Alors plutôt que d’imprimer des trucs déjà connus, j’ai écrit un truc. Et je vous le partage après ces photos. Merci à l’asso, aux bénévoles, aux gens présents parce que vous m’avez vraiment bien écouté, bien disciplinés messieurs dames.

J’avais fait ça bien, des petits crayons à papier (crayons gris si t’es de Roubaix) dans chaque pochette. On a fait ça bien avec maman.

Mais en gros, je ne fais pas mieux que mon grand-père, ni mieux que mon père et ma mère. C’est eux la Force. C’est eux ma Force. J’ai juste une connexion internet et envie de me défouler.

Je vois que ça part en couilles alors je fais du bruit. Du gros bruit, du gros son, pour faire peur à la peur.

Comme quand j’étais gamin et qu’il fallait descendre à la cave chercher une bouteille tout seul…

Je chantais Frère Jacques super fort pour faire peur aux fantômes ou toute autre merde cachée dans le noir, dans le couloir.

Ado je sifflais super fort pour faire peur aux éventuels esprits… Toujours pour aller chercher une bouteille.. Traverser ce putain de couloir.

 

Aujourd’hui, j’ai mis ma vieille sono et dans le couloir c’est Young Thug qui siffle à ma place. J’ai plus le temps d’avoir peur dans le couloir. Et puis on a mis un néon.

 

Young Thug – Turn Up

 

 

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#CoucouAurélienPetit

 

 

 

 

 

Sinon Mercredi 30 sur France 3 Rhône-Alpes, après le 19/20 tu verras le reportage. On voit un peu ma gueule. Et par tradition je ne me regarderai pas. Je te file un teaser ici:

 

TEASER FRANCE 3

 

 

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ODE A MON BEAUJ

juste comme ça

 

Ode à mon Beauj

Impartial

Spartiate

Spaciale

Spéciale

A part ça

Mes parisiennes

Les persiennes

Toujours pantois

Porte de Patin

Et prends ça.

Ce serait pour ceux qui d’avance ont perdu, sur le sentier de la vie se sont perdus, pour mes perdants, ceux qui sont d’amour éperdus. A ceux qui sont nés ou pendus à domicile, nos rouges et nos blancs l’équivalent de deux missiles. A mes bouffeurs d’huissiers qui portent toujours leur gourmette, à qui la gendarmerie passe ou passera les menottes. A ce Beaujolais où je cours sur ses collines, à mes Beaujolaises, leurs courbes, leurs collines. A ceux qui font encore du raffut, qui font encore les fromages et les foins, qu’attachent encore au rafiat. A mes putains de ramiers qui se finissent tard au ratafia, qui quand ils titubent finissent par patafioler. Le Jaguar pour la royauté, la puissance et la fécondité. Ho Jean tu es bon, tu es un jambon… Et pour mes belges, l’amour ces frites. Un met avec mon Beaujolais? La vengeance, elle se mange froide, ça fait moins de vaisselle. Ma grand-mère faisait le feu,  les bugnes, Mon grand-père observait les cieux, la lune. A ceux qui arrivent en carrosse ou en tacot, on est tous ensemble, avec des tunes ou la bite et le couteau. Certains les emmerdes jusqu’au cou, tenir le coup coûte que coûte, jusqu’à quand. Mon Beaujolais n’est jamais pris dans la souricière, mes grandes gueules, ces vignerons au nez rouge, aux grosses mains, meneurs d’hommes, mes héros populaires. Ton système ne tient qu’au fait qu’on soit poli, on est poli et on a appris à se faire voler et à dire merci. Parce que nos vins sont comme nous, l’air penaud, ils rentrent le béret sur le coeur pour pas déranger. On en a marre de se faire voler. J’irai pas voter. En amour comme en bagarre toujours un contre un. Tous les matins, toujours libre, jamais contraint. Confonds pas t’es mon hérésie et t’es mon égérie, t’as cru qu’on allait faire à dada mais je m’appelle pas Dali, plutôt Maudit Gliani, baba j’en suis, du mouvement Dada. Mon Beaujo vous pisse tous à la raie, car en 6ème tu t’étais moquée quand j’attendais à l’arrêt. A mes Ducs et mes Duchesses, leurs châteaux, leurs histoires, de fou et de fesses. Mes bourgeois et leur cour bien fleurie, leur fille bien polie, leur pelouse bien tondue, je suis toujours courtois, les femmes d’abord bien entendu. Mes idiots du village, leur air béat,  j’en fais partie moi d’eux, et je les préfère aux arrogants, leur air méchant et leur culture, proche du néant. Robustes, trapus et courts sur pattes, tachetés par le soleil, rondes sont les oreilles, l’activité sexuelle plutôt féconde. Du premier cri au dernier souffle, rester droits comme des bonshommes, z’ont du jaguar dans les chromosomes. Ceux qui ne baissent pas les bras, qui tous les jours vont chercher la mula, ceux qui ne baisent pas, mais qui préfèrent faire l’amour, ici ou là. A cette maman de Beaujeu inconsolable, aux poseurs de burnes sur table, ceux qui n’ont plus rien à perdre, ceux qui la colère rend déraisonnables. Mes courageuses et mes rageuses, aux chéries boudeuses, aux mamans soucieuses, aux mamies qui soignent à la chartreuse, qui ne coupent pas des tranches mais plutôt des troncs. Celles qui font la frange, qu’ont les vinyles à Jacques Dutronc, qu’ont les habits du dimanche, et parlent en briques, en anciens francs. Mon Beaujolais va réveiller ses vieux démons, réveillonner au Moulin à Vent. A mes déterreurs de passé à la pelleteuse, à mes terreurs qui les font tomber amoureuses. A ceux qui comme moi ont le gamay malpoli, qui connaissent mieux le mec de chez Tati que  Salvatore Ferragamo, tu m’as saisi. Tu es belle comme un coeur, dans ma vie j’arrive en retard, un faux départ, je me suis claqué l’adducteur . Mon blanc, ma trame saline, t’es blême, tes larmes salées. J’ai les yeux bleus, ils ne sont plus du tout amoureux.  La tradition Beaujolaise, un peu comme toi, elle a les règles douloureuses. ‘Parait que les anti Beaujo sont nombreux, mon petit doigt demande vous êtes combien? Le Beaujolais toujours assis au fond de la classe, derrière la Bourgogne.. Je lui envoie des boulettes, je lui mets des claques. J’ai le gamay sombre mais le coeur sincère. J’ai le coeur comme l’humour comme le gamay, noir à jus blanc. A mes gones, mes canuts et ma Mumu; qu’était anorexique, à toi mon trapu, moins poussé par la foi que par le désespoir hystérique. Démonstration de force, puissance de frappe. Beaujolais invincible, on ne disparaitra qu’après la chute d’un astéroïde. Ma peau c’est du cuir, ma brume… Comme les bites et les brutes, épaisse. Faire confiance, je commence à freiner. Comme dit le Duc, ici y’a que des putes on sert la main à des canons sciés. A mes vieilles folles, mes guérisseuses, magnétiseurs et rebouteux, à mes vieux cons, à leur sagesse, leurs partie de Tarot, leurs blagues douteuses. A ceux qui roulent encore avec la R25 GTD. Parce qu’avant de me mettre un couteau de boucher dans le dos, tu m’avais dit « Bouge pas je vais t’aider ». A ceux qui ne prient plus de la même façon, ceux qui ne prient plus de toute façon. Sous les cirés, cette pluie de vendange si transperçante. A mes conscrits et la grande vogue sur Odenas. Je n’aimais pas que ton corps, ça allait au-delà. J’ai la puissance, je te laisse gagner, je suis bien élevé, cela va de soi. MA génération, les territoires et les luttes spirituelles. Des familles, des héritages plutôt conflictuels. Mes paroissiens, mais pour certains arrogants et donneurs de leçons malheureusement, chopent la chaude pisse. Mon Beaujolais, ses Jaguars approchant, poil hérissé montrant les griffes ou bien les dents. Bois un canon, je t’envoie sur la lune. Si le Beaujolais tu l’aimes pas, nous on t’aime pas non plus, sans rancune, aucune. Les plus belles du Beaujolais sortent avec les mecs les plus cons que j’ai jamais vu, mais elles les quittent. Pour eux, je suis le plus con qu’ils n’aient jamais vu, alors on est quitte. Elles ont choisi ceux qui les faisaient les plus souffrir, à en finir dingues. Faire du vin c’est un peu comme monter sur le ring, quoi qu’il en soit préparez-vous à éponger le sang et puis l’urine.  Si on vous dit malheureux comme Job, prenez courage, car  il finit 10 fois plus béni à la fin qu’au début. Je ne les écoute plus toutes ces têtes de zob, moi le pain noir j’en fais des sandwichs, ceux qui se nourrissent d’espoir crèvent de faim parait-il, mais j’ai toujours un paquet de chocos dans mon sac, d’ailleurs j’ai un creux, quelle heure-est-il? Gédéon voulait pas y aller, disait à Dieu, vas-y lâche moi c’est pas mes oignons. Mon Beaujo sait faire des bulles, demande à Pierre Hermé, ses macarons ou à tatie avec ses pâtes aux oignons. Je nage comme un petit chien et me bats comme un chiffonnier. A 18 ans tout ce que je voulais, c’était du poignon. Moi et les autres, on est des vrais, des Montessori du gamay, on a fait la pratique et zéro théorie. Souvent par empirisme. Parce que je fais comme papa dit.. Mais de nous les scientifiques rigolent, mais les esprits …T’inquiète qu’ils t’ont à l’oeil, t’es pas né que t’es déjà cuit. Moi je rigole pas avec toi, ma gueule. Je viens de ceux qui ne remplissent que la réserve, ils ont 11 ans, ont déjà vu des vulves avant de savoir ce qu’est un adverbe. Si t’es de père et mère insolvables, que la conseillère du CDI t’a dit « ça s’ra pas possible » , si tu te trouves moche et que tu bégayes, viens en Beaujo chez nous t’es Roi, ici personne se moquera, écoute moi bien, fais moi confiance, ouvre tes oreilles. Ici les méchants ne gagneront plus, ne gagneront pas. Putain de stressé, par tradition, toujours de l’eczéma avant un examen.Pour les jeunes mariés, cramés de projets, à leur insouciance, leur beauté insolente. Allez-y mes amis, que votre amour baise tout dans la vie, en vérité je vous le dis. Les derniers seront les premiers, c’est Lui qui le dit.

Une fois j’ai aimé une femme, lui faisant l’amour le vrai, d’un ton ferme mais bienveillant,

Elle me dit

Ce n’est pas comme ça, si tu permets.

Je te montre, je te suggère.

Si tu m’écoutes, tu y gagnes.

Mes sentiments je sais jamais quoi en faire, c’est toujours le bagne…

En un mot commençant,

En un mot comme en cent…

J’ai retenu la leçon.

Puisqu’il faut toujours avoir l’air utile quand on est pas riche, crachait Céline.

Reprendre une réputation, c’est comme une scène de film X. C’est long, dur et pénible… Je te jure ma contrée on pourrait en faire une série Netflix.

Impartial

Spartiate

A part ça

Les persiennes

Et prends ça

Art Martial.

Maman m’a dit qu’elle m’aimerait toujours  même si je faisais des grosses conneries. Mais genre grosses grosses. Plus grosses que ton boule. Du coup, je n’ai rien fait pour pas la décevoir. Papa m’a appris à pas trembler sous l’orage, à fermer ma bouche quand ce que je disais n’était pas vraiment sage. Nan mais vraiment.

Ici c’est pas les hommes qui percent, c’est les bottes et le tenues de pluie. On est de ceux qui n’ont plus rien à perdre, un poil sauvages…. Et comme on tremble pas sous l’orage, juste pour l’honneur, juste comme ça, je suis venu cracher ma rage, cracher ma rage , et je reprends ma plume pour cracher ma rage, cracher ma rage, cracher ma rage et encore cracher ma rage.. Et attends je reprends mon souffle, cracher ma rage, cracher ma rage, cracher ma rage, cracher ma rage…. Juste comme ça.

Bon à rien, mauvais en tout, de mauvaise augure, de la mauvaise graine, je suis une première main, Je ne vous dirai pas tout, Vigneron artiste so « cute » Ouais c’est ça… Je suis pas dans les  galeries mais plutôt dans les galères si tu vois c’que je veux dire.

Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point. Ou la façon polie de dire « Donner des perles aux cochons. La prochaine fois j’ouvrirai la bouteille avec quelqu’un qui apprécie. »

Les buveurs d’étiquettes… Qu’ils s’étouffent avec. Mon gamay sur la tempe, leur grand-mère la timp.

J’suis mi flingue mi raisin.

Bon à rien, mauvais en tout, de mauvaise augure, de la mauvaise graine, je suis une première main, Je ne vous dirai pas tout, Vigneron artiste so « cute » Ouais c’est ça… Je suis pas dans les  galeries mais plutôt dans les galères si tu vois c’que je veux dire.

Ouais.

J’suis mi flingue mi raisin.

 

 

David Large

Novembre 2016

 

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