Plus jamais à genoux

Arrivé sur terre dans la douleur,

j’en ai gardé la marque sur le front.

La même que les experts appelleront

la marque divine dans le futur.

 

Père Céleste venu me bénir,

je ne  l’avais même pas vu venir

 

Rescapé  de la fratrie, je ne sais pas pourquoi je suis arrivé ici bas. Je n’aime pas courir,  je ne me concentre pas car tes attentes m’irritent. J’ai le feu dans le ventre, de ma trachée tu vois les flammes, et tu as vu que je passe du rire aux larmes… Peu importe ils seront bientôt sous le charme.

 

Je ne sais pas ce que l’on attend de moi, je n’aime pas tes directives. Dis moi qui je suis avant de me dire ce que je dois faire.

On aime les Goldens, et finalement j’aime  courir. Courir sans but… C’est toujours mieux que ceux-là. Ils courent pour l’argent, la carrière et un jour tout disparaît. L’argent attire les faux, l’Or s’oxydera, la possession sera volée  et l’argent dévaluera.

 

Une fois le mentor trouvé, celui qui saura driver mon insolence. Alors je leur montrerai que personne ne m’égale.

Ils m’ont pris pour un âne, pire des fois comme si j’avais la galle

 

pourtant je me sens appelé à les satelliser, je n’en ai pas encore les moyens mais quoi qu’il en soit ce sera tout ou rien.

 

Mais rappelle toi  c’était nous les petits titou, prêts à se plaindre pour des bobos de rien du tout.

 

Je ne les intéresse encore pas car je ne rapporte pas.

 

Les grands nous ont mal jugés, mal jaugés.

Les grands s’observent et se contemplent entre eux.

Ils sont tellement fiers d’eux-mêmes qu’ils n’ont même pas vu passer l’étoile.

Ils se sont targués de me connaître après mes sacres.

Peu m’importe, car je ne parle pas leur langue.

 

Fils adoptif de la défaite,

ma vraie mère victoire est venue une nuit au box.

Je ne respecte que les gens du début,

ceux qui ne m’ont pas vendu. Ceux qui ont cru.

 

De l’ignorance à la colère, de la colère à la défaite,

de la défaite à la rédemption, de la rédemption à la science,

de la science à la paix.

De l’arrogance à l’auto-flagellation intellectuelle

Intellectuels nous le serons,

Ils y ont vu de l’arrogance,

Ce n’est qu’exigence de champion,

Ils se sont fait un monde de mon panache, mais ils oublient qu’au départ, ce n’est que transpiration,

doutes, poussières et fumier.

Ceux qui m’ont vu petit , ont maintenant le dos courbé.

 

De poulain au départ chaotique, ils m’appelleront le Roi.

Tous les records m’appartiennent, mon nom les fait  trembler de bonheur, de joie ou de peur.

Mes adversaires sont condamnés à rester dans l’ombre de ma couronne, en noir et blanc saigneront leur coeur, hystériques m’acclameront leur soeurs.

 

Tu ne me feras plus courber l’échine, mental de Grand, né pour la course.

Le calme après les tourments, j’attendrai mon heure, seul face à mon blues…

face à Dieu.  Comme au début.

Car le créateur, lui m’avait vu, je l’ai toujours su.

 

On y revient,  mon Moi  des débuts ne me hante plus.

Personne ne m’a battu, personne ne me battra… Je leur ai tout pris, je ne leur ai rien laissé mais je ne suis pas apaisé…… Pourtant je ne veux plus que la paix.

 

Mon oeil trahit ma faneur, mais tu sais que j’ai de beaux restes et que je suis un éternel gentleman. Vieilli mais toujours debout…. je te l’avais dit il y a 20 ans.

 

Plus jamais à genoux.